Trésors de l’hiver : 3 conifères communs

L’hiver est une période plus calme pour les plantes, celles qui sont au sol sont souvent en sommeil et suivant les régions si le sol est gelé ou enneigé on ne trouvera plus rien ! Il reste néanmoins les arbres, et plus particulièrement les conifères qui ont la particularité de rester verts toute l’année. Par chez moi on en a beaucoup et c’est très agréable! J’avais envie de vous en présenter 3 pour cette fois.

C’est quoi un conifère?

Les conifères, c’est une grande famille d’arbres, parmi les plus vieux et les plus grands sur terre. Ce terme conifère regroupe en réalité plusieurs familles botaniques d’arbres qui ont pour particularité d’avoir leurs graines portées dans des cônes (qu’on appelle communément et souvent faussement pomme de pin), et de garder leurs feuilles (qu’on appelle aiguilles) toute l’année même en hiver (à 1 exception près).

Ceux dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui sont souvent appelés résineux, (font partie de la famille des pinaceae), car ils produisent de la résine lorsqu’ils sont blessés et embaument cette bonne odeur chaude et réconfortante. (Tous les conifères ne sont pas des résineux!)

Il y a tant de choses à dire sur ces merveilleux arbres ! Ce qui donnera certainement lieu à plusieurs articles sur le sujet ! Mais commençons par un bout !
Pratiquement tous les conifères ont des propriétés médicinales dans une ou plusieurs parties, et ont des parties comestibles. Attention cependant à l’if (qui n’est pas 1 résineux) qui lui est très toxique!

Alors comment reconnait-on quelques spécimens communs ?

Voici un petit guide pour reconnaitre facilement le sapin blanc, l’épicéa commun et le sapin douglas. Il existe plusieurs caractéristiques pour différencier les conifères. On peut s’intéresser bien sûr à leur port général, à leur écorce, leurs aiguilles, leurs cônes… On peut très facilement les reconnaître grâce à leurs aiguilles (bien sûr si un doute persiste, regardez d’autres éléments afin de confirmer l’identification)

Le sapin blanc aussi appelé sapin pectiné (abies alba ou abies pectinata)

Pour le sapin blanc, assez commun dans les Vosges (souvent appelé sapin des Vosges d’ailleurs), les aiguilles sont vert foncé, réparties à plat de part et d’autre du rameau, le bout est arrondi et non piquant, l’aiguille elle-même est plate. Si on retourne le rameau, on voit bien que la face inférieure des aiguilles est composée de deux lignes blanches entourant une ligne verte.

L’épicéa commun (picea abies)

Les aiguilles de l’épicéa sont assez courtes et réparties tout autour du rameau. Elles n’ont pas 2 faces comme celles du sapin mais 3 donc elles “roulent” entre les doigts. Si on arrache une aiguille, un petit bout d’écorce du rameau va rester attaché. Les aiguilles sont piquantes au toucher.

Le Douglas (pseudotsuga menziesii)

Les aiguilles du douglas sont réparties un peu partout sur le rameau, mais de façon moins dense que l’épicea. Elles sont assez longues et peu piquantes. Si on serre un rameau dans sa main la sensation est plutôt douce. C’est également le plus aromatique des 3, en frottant les aiguilles vous aurez immédiatement une belle odeur de résine mêlée d’agrumes qui va s’en dégager.

Comment cueillir des conifères?

Traditionnellement, on cueille les jeunes pousses printanières, d’un vert bien plus clair et qui sont bien tendres et pleines d’énergie nouvelle. (Il y aura d’autres articles sur l’utilisation des jeunes pousses 😉 ). Pour utiliser ces jeunes pousses, il faudra bien être vigilant à sa façon de cueillir, afin de ne pas entraver l’arbre dans la suite de sa croissance, de plus certaines restrictions peuvent être en place (en Alsace, la cueillette du sapin blanc est interdite par exemple, sauf si l’on a les autorisations adéquates, ce qui est mon cas ! ).

Résultat d’une cueillette

Mais je voulais vous parler ici des conifères en hiver. Ce qui est formidable avec ces arbres, c’est qu’on peut utiliser leurs feuilles (les aiguilles, ce sont leur feuilles !!) tout au long de l’année, hiver compris! On ne les utilisera peut-être pas de la même manière que les jeunes pousses, mais elles seront très utiles!

Cueillir les aiguilles en hiver nécessite quelques précaution, comme pour les jeunes pousses, l’idée n’est pas de blesser l’arbre outre mesure. On peut donc prendre juste les aiguilles (fastidieux), ou détacher quelques jeunes rameaux délicatement, sans tout prendre sur la même branche ou sur le même arbre. Encore plus facile, si vous avez l’occasion de vous promener en forêt après une coupe de bucherons, ou après de gros coups de vents, vous trouverez les branches directement au sol et n’aurez plus qu’à vous servir! (si elles sont propres bien évidement)

Les propriétés des conifères résineux

Avant tout, sentez et ressentez ces feuilles, en forêt ou quand vous les aurez ramassées. L’odeur est riche et réconfortante. Il y a le côté réchauffant de la résine, et puis un côté plus peps, agrume. Rien que cette odeur me fait un bien fou, j’adore me remplir les poumon de la senteur des conifères.

Les conifères, bien que spécifiques, ont des propriétés communes, et les 3 dont je viens de parler peuvent s’utiliser de la même façon.

Les aiguilles sont très riches en vitamine C, donc n’hésitez plus à en mâchouiller lorsque vous vous promenez en forêt, vous serez surpris par tous les arômes qui s’en dégagent!!!

Elles sont traditionnellement utilisées en infusion ou décoction pour soulager les toux, les congestions du système respiratoire et comme expectorant.

Ces conifères possèdent également des propriétés anti-inflammatoires, ils étaient ainsi utilisés pour soulager des douleurs articulaires ou rhumatismales.

Petite recette à base de conifères

La petite recette ultra simple dont je ne me lasse pas tout au long de l’hiver : la tisane d’aiguilles de conifère.

C’est très versatile, car vous pouvez faire du mono parfum ou combiner plusieurs essences, selon ce que vous trouverez sur votre chemin!

Il vous suffira de plonger quelques petits rameaux (ou si vous préférez ne prendre que les aiguilles), dans une casserole d’eau ( une petite poignée pour 1 litre). Mettre le couvercle pour éviter que les odeurs (donc les huiles essentielles) ne s’échappent. Monter la température de l’eau en la stoppant avant ébullition. (Vous pouvez laisser bouillir, la tisane aura plus de goût mais vous perdrez en vitamine C). Laissez infuser une dizaine de minutes et dégustez!!

Les informations indiquées dans cet article ne peuvent en aucun cas remplacer un avis médical personnalisé et précis. Veuillez vous adresser à un praticien de santé avant tout usage.

2 réflexions sur “Trésors de l’hiver : 3 conifères communs”

  1. Super! Merciiii beaucoup
    Beau printemps à toi
    J’ai fait ma 1ere récolte d’ail des 🐻 semaine dernière et cet après – midi, je vais voir si les pissenlits pointent leur nez
    À bientôt pour une balade
    Nadine HILD

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J’ai obtenu la marque “Valeurs Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges” pour mes baumes. Cette distinction permet de valoriser mon engagement sur le plan humain, sur l’ancrage territorial et sur la préservation du patrimoine.

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